La chorégraphe Estelle Clareton a puisé dans les images traumatiques du tsunami ravageant les côtes de la Thaïlande en 2004 pour fabriquer l’essence de sa création Bouleversement. La pièce explore les mécanismes développés par le corps lorsque celui-ci se retrouve soumis à différentes phases d’angoisse. Une peur parfois invisible, viscérale, omniprésente, fascinante même. Sur scène, c’est la danseuse Esther Rousseau-Morin qui décortique les états de cette appréhension dans une proposition à plusieurs tableaux entre stupeur, détresse et vibrante résistance. Dans une scénographie exploratrice, accompagnée des effets de lumières évocateurs d’Alexandre Pilon-Guay et de la trame musicale en pulsations d’Antoine Bédard, une femme habite son corps, tantôt ennemi implicite, tantôt outil de libération.